20 avril 2024

"Pas pareil qu'à Moroges !"

Notre commune

Le nom de notre village, Moroges est aussi celui d’une famille qui a possédé cette terre pendant quatre siècles. cette situation donna lieu d’ailleurs à une scène cocasse lorsqu’en 1975, le 1er magistrat de la commune de Moroges, Alfred Berthaud, visitant le château d’Effiat dans le Puy de Dôme, remarque une grande plaque où figurait une lignée de noms : ceux des comtes de Moroges. S’adressant au guide pour obtenir des explications, Alfred Bertaud s’entendit affirmer :  » Je suis le comte de Moroges », ce à quoi il répondit naturellement  » je suis le maire de Moroges ! « . La devise de Moroges, issue des Croisades, est « Dieu aide au More Chrétien ». faut-il y voir une des explications de l’orrigine du nom des  village ? Les armes de la famille (visible dans notre logo), très proches de celles Bourgogne était peut être un bâtard du Duc de Bourgogne.
Le site de Moroges est connu depuis la préhistoire puisqu’il a été retrouvé quelques vestiges néolitiques au lieu-dit le Monceau. On a retrouvé dans le hameau de moroges, Vingelles des restes de sépultures mérovingiennes, deux sarcophages sont visibles à l’entrée du cimetière et qui existe toujours. On ne connait pas avec certitude l’origine du nom du village, mais il fut évangélisé très tôt puisque selon la tradition, Saint Arige, évêque de Gap avait déclaré avoir été curé de Moroges près de Chalon, (une statue de plâtre a été placée en son honneur dans le chœur de l’église actuelle. L’église de moroges date de 1771 et a été agrandie en 1865.

Le château

Le château primitif de Moroges  pourrait avoir été situé sur le Mont Coeur. vers le XIIIième ou le XIVième siècle, les seigneurs durent bâtir une maison forte à l’emplacemet de l’actuel château qui comporte quelques meutrières de cette époque. En regardant bien, on remarquera encore sur l’édifice des fenêtres à meneaux datant du XVième siècle.
Le château comprend actuellement un grand bâtiment dont la façade ouest, garnie de verdure, donne sur une cour à laquelle on accède par un portail. Il est flanqué, au nord, d’un donjon imposant; c’est une très grosse tour carrée coiffée bizarrement d’un toit en bâtière que couvrent de petites tuiles plates. À l’autre extrémité du bâtiment, se dresse une tour ronde moins importante. Cet ensemble remonterait aux XIIIe siècle et XIVe siècle. La façade donnant sur le parc a été remaniée dans les années 1850 – 1855; elle est de style classique.
À l’intérieur, de grosses cheminées ont été dégagées, ainsi que des plafonds à solives apparentes à la française. La salle basse du donjon a retrouvé son aspect primitif.
Devant la façade est, s’étend un parc en terrasse.
Le château est une propriété privée.

Les lavoirs

Le village possède un lavoir dans chaque hameau.

A Vingelles : le nom de Vingelles semble venir de « Vinicella », terme qui désigne une petite vigne, ce qui souligne clairement la vocation agricole des lieux. C’est en 1844 qu’on décida de construire un lavoir à Vingelles. le conseil des bâtiments civils dont l’avis était nécessire en la matière, se déclara favorable au projet le 18 septembre 1844, émettant une seule réserve : « le caniveau par lequel l’eau arrive dans le bassin est par sa position, un obstacle à la libre circulation autour du lavoir et occupe la place d’une laveuse, (…) il serait plus commode de remplacer cet aqueduc découvert par un tuyau souterrain en forme de syphon. » L’adujudication des travaux eu lieu le 8 juin 1845 au profit de Pierre Raymond, tailleur de pierre à Buxy, pour la somme de 487,86 francs.

A Cercot : Ce hameau tire son nom de la présence depuis longtemps remarqué de sarcophages (cercueils). On notera la richesse du bâti traditionnel bourguignon, en jetant un coup d’oeil discret sous les porches et au fonds des cours. On passe à côté de la fontaine de 1852. Avant 1843, le Hameau de Cercot ne bénéficiait pour abreuver son bétail, que d’une mare formée avec des pierres brutes placées sur un champ et alimentée par les eaux venant du Mont Avril. En avril 1843, on adujgea les travaux de construction d’un abreuvoir en pierre de taille au maçon morogeois Jean Chassagne pour la somme de 214,29 Francs. L’abreuvoir n’apportait pas néanmoins de solution au problème récurrent d’alimentation en eau, car très fréquemment, les habitants de Cercot étaient contraints d’aller chercher de l’eau 500m plus haut, sur le Mont Avril. On essaya d’imaginer en 1850 un système de captage et de canalisation, mais ont du ajourner la réalisation faute de moyens. L’année suivante, avec des finances en poche, le conseil décida la construction d’une fontaine qui fut édifiée en 1852 avec un système de canalisations de plomb d’une longueur de 516 mètres, depuis une source situéee au dessu de la maison de Dijon. L’entrepreneur retenu fut encore Jean Chassagne de Moroges pour 3040 Francs. On attendait de la source en temps de sécheresse un débit de 8 litres toutes les 5 minutes soit 1300 litres par jour. Le lavoir offre aux passants une exposition sur le patrimoine naturel du Mont Avril réalisée par les enfants de l’école de Moroges. Le bâtiment a été contruit en 1838 par Jean Chassagne. Le cahier des charges mentionne pour le bassin, l’emploi de pierre de carrières rouges à Givry. L’édifice a subi des modifications notables car le bassin était au départ très vraisemblablement adossé au mur du fond, ne laissant aux laveuses que 3 côtés disponibles et les contraignant à oeuvrer à contrejour, sous leur propre ombre. Au dessus du lavoir se trouve un ouvrage en maçonnerie anonyme, élément d’une réalisation pourtant colossale et qui fut essentielle pour l’alimentation en eau du hameau de Cercot. La canalisation des eaux de la source de la Maison de Dijon, réalisée en 1852, se trouvait en effet au début du XXième siècle endommagée et insuffisante par temps sec. On conçut donc un nouveau système de captation d’une grande complexité. Il s’agissait cette fois d’alimenter Cercot à l’aide de 4 sources différentes qui toutes arriveraient à un unique réservoir, celui placé au dessus du lavoir. L’eau serait ensuite redistribuée dans le hameau. Ces sources étaient les suivantes : celle de la Maison de Dijon (située à 265m du réservoir) ; une autre dite du chemin rural, captée à 65m du réservoir le long de la route; celle qui, alimentait le lavoir; enfin une 4ième source dite du Mont Avril, située au nord ouest du lavoir. A partir de ce réservoir de 23 m3, l’eau captée (dont une partie devait alimenter le lavoir lui-même qui allait se trouver privé de sa source d’origine) devait descendre sur la route jusqu’à la Fontaine de 1852 (261m). Les canalisations devaient alors se séparer en 2, l’une alimentant la Fontaine du Chétif Quart (de ch’tit en patois et quart pour quartier, partie de Cercot située à l’est de la « patte d’oie »), l’autre alimentant la fontaine du Gros Quart (la rue dite des Orfèvres). Les travaux furent adjugés pour une somme de plus de 13 000 Francs à la société ouvrière du Rhône, située à Lyon. Ils furent réalisés dans le courant de 1910 ce qui explique les dates placées sur les 2 fontaines.
Le bourg de Moroges et le hameau de Mortières possèdent également un lavoir.

L’ancien moulin à vent

Le moulin de Cersot ou le moulin de la Chassagne était possédé par un meunier qui faisait également tourner un moulin à eau, les deux constructions devant être complémentaires. Il a appartenu à la fin du XIXième à la famille de Cersot. Dans les années 70, la commune craignant de le voir démolir à la faveur d’une vente, décida de le racheter.

L’église

L’édifice date de 1865. Il s’agit d’une des 71 églises construites par l’architecte Narjoux. Elle succéda à un autre bâtiment dont on pense qu’il pouvait dater de la fin du XXIIième ou début du XIIIième et qui au début du XIXième menaçait de s’écrouler. La construction moderne connut aussi quelques avatars puisqu’en 1958, le choeur a eu tendance à s’ouvrir et la voute à s’effondrer. On parvint à solidariser les murs à l’aide d’une chape en béton passant par-dessus la voûte. Puis le clocher s’est fissuré et toute sa toiture s’est détériorée. Sous la direction de l’architecte Reynaud, une nouvelle restauration est entreprise et terminée en 2004. En  2013/2014, la toiture a été refaite et les murs intérieurs restaurés. En dessous de l’église se trouve le cimetière, où l’on remarque à son entrée un sarcophage mérovingien.

Le Mont-Avril

Sources : Wikipedia et guide découverte de l’association du Patrimoine de Saint désert rédigé en 2000 par Gilles Platret.